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17 décembre 2025

Projecteur sur Fred Dionne

Projecteur sur Fred Dionne

La voie d’artiste entrepreneur comme musicien country : Fred Dionne nous parle de la route, de l’équilibre et de ses projets

Ce mois-ci, Musicaction s’entretient avec Fred Dionne, un artiste qui a choisi la voie de l’entrepreneuriat. Entre deux spectacles, il a pris le temps de nous raconter le parcours qui l’a mené là où il est aujourd’hui.

Qu’est-ce qui t’a motivé à emprunter la voie de l’entrepreneuriat ?

D’aussi loin que je me souvienne, je me suis toujours senti comme un entrepreneur. Très jeune, vers 10-11 ans, j’étais l’enfant qui allait cogner aux portes pour offrir mes services et qui tondait les pelouses des voisins du quartier. Ensuite, vers l’âge de 15 ans, j’ai commencé à aller gratter ma guitare devant des propriétaires de commerce de ma région dans le but qu’ils m’engagent comme chansonnier dans leurs établissements. Je me souviens quand j’ai commencé à avoir des petites jobines étudiantes, mes boss donnaient leurs ordres et je ne comprenais pas pourquoi tous les employés adhéraient à tous ces règlements qui, au final, ne faisaient bénéficier personne d’autre que l’entreprise et ses propriétaires. Je crois que j’ai toujours eu ça en moi. J’ai toujours été beaucoup plus motivé à l’idée de développer des projets qui sont les miens et qui me permettent d’avancer dans la vie à chaque nouvelle étape franchie.

Quels sont les plus grands défis auxquels tu fais face en tant qu’artiste entrepreneur ?

La gestion du calendrier et la conciliation travail / temps personnel en famille ou entre amis est un défi auquel je fais face tous les jours. Le fait d’avoir un horaire atypique avec des spectacles et la route qu’ils impliquent font en sorte qu’il faut choisir de parfois prendre des pauses pour garder un équilibre et conserver les liens humains qui nous sont chers. Trouver du temps pour créer de la nouvelle musique et nourrir ma « business » est également un enjeu. En tant qu’artiste entrepreneur et travailleur autonome, il y a énormément de temps à prévoir pour l’administration, la gestion et le développement de l’entreprise. Ce temps vient souvent prendre la place de moments créatifs qui sont remis à plus tard. Pourtant, c’est le fruit de ces moments créatifs qui est le principal produit qu’on met en marché. Des chansons. Il faut donc trouver un équilibre et faire des choix, quitte à se coucher un peu plus tard que la moyenne pour y arriver. Évidemment, l’aspect financier est aussi un gros défi. Trouver un juste milieu entre investir, développer et joindre les deux bouts.

Ton plus récent album, Eldorado, est sorti en janvier 2025. Qu’est-ce qui a inspiré sa création ?

Effectivement! Eldorado c’est la suite logique de mon premier album Highways paru en 2022. L’inspiration principale est venue d’un mélange entre voyages et retours à la maison. En gros, c’est la perspective et l’opinion d’un gars qui vit principalement sur la route, à propos de différents aspects qui nous touchent tous. Des sujets universels comme la vie, l’amour, la jeunesse, la santé et plus, mais toujours teintés d’une certaine nostalgie et d’une soif d’aller voir plus loin. J’ai aussi essayé d’imager différents aspects de ma vie auxquels le grand public a moins accès. La trame narrative du disque, c’est qu’on soit ici ou ailleurs, tant qu’on est bien accompagné et qu’on a la santé, on peut trouver son Eldorado un peu n’importe où.

Quel souvenir gardes-tu de tes premières notes comme artiste entrepreneur ?

Je me souviens de mes premiers shows comme chansonnier vers l’âge de 15 ans. Le premier, une crémerie. Le 2e, un verger. Ainsi de suite. Souvent des lieux assez particuliers pour commencer une carrière d’entrepreneur en musique! Hahaha. J’avais cogné à toutes les portes possibles et partout où on m’essayait, je prenais ma guitare, je montais du répertoire et j’allais présenter un show. Mes parents venaient assister à mes spectacles à chaque fois au début. Je me trompais sans arrêt à cause du stress, mais en bout de ligne, j’avais du fun. J’ai continué à prendre confiance chaque soir et à faire mon chemin depuis. Sans ces premières expériences, je n’aurais pas pu me rendre ici aujourd’hui. Je me rappelle qu’en recevant mes cachets pour ces petites performances au départ, aussi minimes soient-ils, je comptais les heures qu’il aurait fallu que je travaille au salaire minimum pour arriver à faire le même montant. J’ai toujours trouvé que la musique en valait plus la peine, même si on ne compte pas les heures pour arriver à en faire un métier.

Jusqu’à maintenant, quelle grande scène ou quelle expérience de performance t’a le plus rendu fier ?

Je crois que c’est un combiné de mes performances dans différents grands festivals qui m’a rendu le plus fier. Je repense aux shows à Lasso Montréal (2023), au Festival d’été de Québec (2025), au Festival Western de St-Tite (2025) et au Festival Noches Pegajosas de La Paz au Mexique (2025) et ce sont des moments que je n’oublierai jamais. La notoriété de ces festivals et le nombre de personnes qui se trouvaient devant moi à écouter et chanter mes tounes font en sorte qu’ils ont une place précieuse dans ma mémoire. Le fait d’avoir la chance de partager ces moments-là avec mes chums (mon band) rend aussi tout ce beau trip là encore plus agréable. J’ajouterais également la tournée en première partie de Matt Lang avec qui j’ai la chance de parcourir le Québec et plus, qui est complètement magique, formatrice et mémorable dans son ensemble. 

Fred Dionne est soutenu par Musicaction en 2025-2026 dans le programme de Commercialisation Nationale

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